lundi 7 juillet 2014




Kad je Obama bio u pravu
La faute à Obama” ?





Da li je Barak Obama, u to vreme samo senator iz Ilinoisa, pogrešio 2002. rekavši da će napad na Irak samo „raspiriti vatru na Bliskom istoku i podstaći najgore, umesto najbolje, impulse u arapskom svetu, i ojačati regrutnu ruku Al Kaide“? Da li je potpredsednik Ričard Čejni bolje sagledao situaciju kada je obećao da će američki vojnici biti „dočekani kao oslobodioci“? Međutim, sada upravo Čejni optužuje Obamu da se ponaša kao izdajnik i budala u Iraku, zaključujući bez srama: „Retko je neki američki predsednik toliko grešio oko tolikih stvari, na štetu tolikih ljudi.“[1]

Etait-il imprévoyant, cet élu de l’Illinois qui estimait dès octobre 2002 qu’une invasion de l’Irak ne ferait qu’« attiser les flammes au Proche-Orient, encourager dans le monde arabe les pires impulsions et renforcer le bras recruteur d’Al-Qaida » ? Fut-il plus visionnaire que lui, le vice-président des Etats-Unis qui promit alors que les armées américaines seraient « accueillies en libératrices » ? C’est pourtant le second, M. Richard (« Dick ») Cheney, qui accuse aujourd’hui le premier, M. Barack Obama, d’avoir agi en Irak comme un traître doublé d’un benêt. Et qui conclut avec un culot singulier : « Rarement un président des Etats-Unis se sera autant trompé à propos d’autant de choses au détriment d’autant de gens (1). »




Obama trenutno isključuje mogućnost slanja američkih vojnika u borbu protiv džihadista koji kontrolišu jedan deo Iraka (vidi Iraq Special Report, str. 1-4). Ali već je pristao da pošalje 300 vojnih „savetnika“ režimu u Bagdadu, sugerišući da bi iračkog premijera, Nurija al-Malikija, trebalo zameniti. Ovo nije prvi put da SAD opskrbljuje autokratske i korumpirane režime „vojnim savetnicima“: imali smo režim Ngo Din Dijema u Vijetnamu pre skoro 60 godina. Ogorčena njegovom nesposobnošću, Amerika je dozvolila (ili naložila) da bude ubijen. Ono što se potom dogodilo – vojna eskalacija, nasilje u čitavom regionu, milioni mrtvih – možda objašnjava oklevanje američkog naroda da i ovaj put krene za ratnim huškačima.

M. Obama exclut pour le moment l’envoi de bataillons américains contre les forces djihadistes qui contrôlent une partie de l’Irak (lire notre dossier « Etats fantômes au Proche-Orient »). Mais il a accepté de dépêcher trois cents « conseillers militaires » auprès du régime de Bagdad, tout en faisant savoir que le premier ministre Nouri Al-Maliki devait être remplacé. Il y a près de soixante ans, les Etats-Unis avaient déjà fourni des « conseillers militaires » à un régime autocratique et corrompu : celui, vietnamien, de Ngo Dinh Diem. Un jour, excédés par l’ingratitude de leur protégé, ils le laissèrent (ou le firent) tuer. La suite explique peut-être la réticence du peuple américain à emboîter cette fois le pas aux va-t-en-guerre : l’escalade militaire, l’embrasement de toute l’Indochine, plusieurs millions de morts.



Intervencija zapadnih sila izazvala je katastrofalne posledice i u arapskom svetu. Zapad je škrtario u pomoći za ekonomski i društveni razvoj Tunisa i Egipta kad je trebalo da se otpišu dugovi, ali nije žalio pare na uništavanje najnovijeg neprijatelja po „humanitarnom principu“ – koji nije u igri kada su u pitanju američki štićenici poput Izraela, Katara ili Saudijske Arabije.[2]

Le bilan de l’intervention des puissances occidentales est également catastrophique pour les peuples du monde arabe. Pingres quand elles pourraient contribuer au développement économique et social de la Tunisie ou de l’Egypte en renonçant par exemple à leurs créances, elles ne regardent plus à la dépense sitôt qu’il leur faut détruire l’ennemi du jour en invoquant contre lui les grands principes humanitaires. Ceux-là mêmes qu’elles n’appliquent jamais à leurs protégés régionaux : ni à Israël, ni au Qatar, ni à l’Arabie saoudite (2).




Obama je 13. juna istakao kako je sam Irak, koga je Amerika sravnila sa zemljom, odgovoran za svoju današnju tragediju: „U proteklih deset godina Američki vojnici su podneli ogromne žrtve kako bi Iračanima pružili priliku da izgrade svoju budućnost.“ Ovakvo samoljubivo prekrajanje istorije može samo da ohrabri neokonzervativce, koji smatraju da će oklevanje Vašingtona da negde pokrene akciju automatski ubrzati slabljenje američke moći i izbijanje opšteg haosa. 

Le 13 juin, le président Obama a imputé au pays dévasté par les Etats-Unis la responsabilité de la tragédie qu’il vit : « Au cours de la décennie écoulée, les troupes américaines ont consenti de grands sacrifices pour donner aux Irakiens une chance de construire leur propre avenir. » En travestissant ainsi l’histoire, il a encouragé les néoconservateurs, pour qui chaque désengagement de Washington précipite le déclin américain et le chaos universel.



Rat u Iraku je „dobijen“ pre nego što je Obama stupio na dužnost, poručuje nam republikanski senator Džon Mekejn. On smatra da se svaka međunarodna kriza može rešiti bombardovanjem i slanjem marinaca. Petnaestog marta, Mekejn je zatražio slanje američkih trupa u Ukrajinu, a 13. maja vojnu intervenciju u Nigeriji. Obama 2002. nije želeo da „potpiruje vatru na Bliskom istoku“. Hoće li biti toliko mudar i sada?

La guerre d’Irak était « gagnée » avant que l’actuel président n’entre à la Maison Blanche, répète désormais le sénateur républicain John McCain. Selon lui, toute crise internationale se résout par l’envoi de marines. Le 15 mars dernier, il a donc réclamé des troupes américaines pour l’Ukraine. Et, le 13 mai, une intervention militaire au Nigeria. En 2002, M. Obama ne voulait pas « attiser les flammes au Proche-Orient ». Saura-t-il se montrer aussi perspicace dans les mois qui viennent ?









  1. Dick and Liz Cheney, “The Collapsing Obama Doctrine”, The Wall Street Journal, New York, 18.06. 2014.
  2. Vidi Serge Halimi, “Saudi Arabia’s free pass”, Le Monde diplomatique, englesko izdanje, mart 2012. U Kataru desetine hiljada stranih radnika po radionicama pripremaju Svetsko prvenstvo 2022. u skoro ropskim uslovima.
(1) Dick et Liz Cheney, « The collapsing Obama doctrine », The Wall Street Journal, New York, 18 juin 2014.
(2) Lire « Impunité saoudienne », Le Monde diplomatique, mars 2012. Au Qatar, des dizaines de milliers d’ouvriers étrangers travaillent dans des conditions proches de l’esclavage sur les chantiers de la Coupe du monde de football de 2022.








Izvor : http://pescanik.net/2014/07/kad-je-obama-bio-u-pravu/

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