samedi 14 juin 2014






Mystika

Ponoć. Olovna tmina ko tjeskoba
Geji djevičanskoj pala je na grudi;
U njoj se — regbi — stere grob do groba
I strašnim mirom drhtaj srca budi.
 
Zamišljen mjesec tek katkada sine
I s blijede usne prospe biser-priče,
Po kadifnoj rijeci. Sred sjetne tišine
Međ’ lišćem lipe ćuk se, plačuć, miče.
 
Ko duh kakova griješna mrtvaca,
Misterij kroz mrak lagan korak baca,
Svileni skut mu ko talas šumori.
 
Usna je neba ukočena, tupa —
Misterij krajem osamljenim stupa,
I Geji nešto nijemom riječi zbori…
 
 
Mystique

Minuit. Les ténèbres de plomb, comme une angoisse,
Sur le sein virginal de Gaïa sont tombées ;
On dirait que les tombes s’y alignent
Et de leur paix terrible suscitent le frisson du cœur.
 
La lune pensive parfois seulement luit
Et de sa lèvre pâle déverse des contes de perle
Dans la rivière de velours. Au milieu du silence triste
Parmi le feuillage du tilleul, une chouette, pleurant, se déplace.
 
Comme l’esprit d’un quelconque mort pécheur,
Le mystère s’avance dans l’obscurité d’un pas léger,
Sa traîne de soie bruit comme la vague.
 
La lèvre du ciel est immobile, obtuse, —
Le mystère passe dans une région désolée,
Et à Gaïa dit quelque chose d’une voix muette…




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