vendredi 16 mai 2014






Bordel muza


Dvorjani Prijapa, Bahusa, i svih bogova,
Krepki oružnici stražarenja noćnih,
Prečasni jebači nepresušnih muda moćnih,
Stručnjaci razdevičenja, majstori rogova:

I vi, pseće droce, nepobedivi trtači
Što pravite preslice od mača nam u ruci,
Gospe kurvarenja, prijatni oluci,
Vi guzova podli kalupari i nabijači;

Dođite svi u ovaj bordel muza bluda:
Svaki će ljubitelj podrugljivog zbora
Svršiti bez sumnje uz zvuke ovog hora.

Ova će knjiga cvasti bez straha od strasti:
Zbog naslada tela biće patnje svuda,
Al biće i patnje rad duševnih slasti.






Sur mon livre

Courtisans de Priape et du père Bacchus,
Vigoureux officiers des nocturnes patrouilles,
Vénérables fouteurs d’inépuisables couilles,
Experts dépuceleurs, artisans de cocus ;
 
Et vous, garces à chiens, croupions invaincus,
Qui de nos braquemards vous faites des quenouilles,
Dames du Putanisme, agréables gargouilles,
Vous, lâches empaleurs et chaussonneurs de culs ;
 
Venez tous au bordel de ces Muses lubriques :
L’esprit, qui prend plaisir aux discours satyriques,
Déchargera sans doute, entendant ces accords.

Ce livre fleurira sans redouter les flammes ;
On souffre ici des lieux pour le plaisir des corps,
On en souffrira bien pour le plaisir des âmes.











Stance



Svak sad jebe na Permesu,
A helikonske device
S ljutnjom daju i u pice
I u dupe da im stresu.
Feb ih ni zbog čega jebe,
Iz opreza, da od sebe
Ne otuđi kaćiperke;
Al ne velim da je šonja:
Ko mu je već jebo kćerke
Može da mu jebe konja.
Lep je Pegaz kad razjapi
Njušku, propet i pun žuda,
Oboružan silom muda,
Širokih i tvrdih sapi;
Izdvajam iz računice
Ko voli guz a ko pice,
Ko barda, ko drolju slatku;
Al teže se mislim jebe
Devet kćeri po zadatku
Nego jedno dobro ždrebe.
Al šta velim? Kud to vodi?
Besmrtnika ko da kudi,
Kad smrtni greh njemu godi,
Jer ga nema, i kad bludi.
Tom pjancu sa svinjskim licem,
Sem za sestru i dve ptice,
Jebe se za sve nas skupa:
Druge stiže kazna skupa;
Al njih naša glupost ceni,
Bogovi su povlašćeni.
Jebi dakle do klonuća,
Febe, bože svih poklada,
Jebi muze, konja, stada
I ribe iz zdenca vruća.
Bog i đavo što me čuju
Nek jebu, nek spermu pljuju,
Neću gunđati po svome...
Jebite, uz malu setu:
Jebete 1 na onom svetu,
Mi jebemo — na ovome.




Stances

Tout fout maintenant sur Permesse
Et les pucelles d’Hélicon
S’en font donner dedans le con
Aussi bien que dessus la fesse,
Phœbus même les fout pour rien,
Par prudence afin que son bien
N’entre point en d’autres familles,
Dieu nous garde d’en juger mal,
Mais lorsqu’on a foutu ses filles,
On peut bien foutre son cheval.
 
Pégase est de belle encolure,
Il est bien fait et bien fourni,
Il est de couillons bien muni,
Il a la croupe large et dure.
Je ne prends point dans ce calcul
L’interêt du con ni du cul,
De la putain ni du bardache,
Mais je crois qu’on fait plus de mal
De foutre neuf sœurs à la tâche
Que de chevaucher un cheval.
 
Mais que dis-je ? Je ne vois goutte
De censurer un immortel
Qui se fout du péché mortel,
Et qui n’en fait point, quoi qu’il foute.
Jupin là-haut comme un pourceau,
Outre sa sœur et son oiseau,
Se fout de tout tant que nous sommes ;
D’autres en seraient châtiés,
Mais dans les sottises des hommes,
Les Dieux sont privilégiés.
 
Fous doncques à perte d’haleine
Phœbus, grand Dieu de Carnaval,
Fous tes Muses et ton cheval,
Fous les poissons de ta fontaine.
Diables et Dieux qui m’écoutez,
Branlez, boujaronnez, foutez,
Sans crainte que jamais j’en gronde ;
Foutez tout, mais souffrez aussi,
Si vous foutez dans l’autre monde
Que nous foutions dans celui-ci.
 







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