samedi 19 avril 2014




Žan Nemožan

Jean qui ne peut






Kakvih novih muka i kakvih užasa
Spremila mi sudba, lišivši me časa
Kad sam svu noć mogo provesti u slasti
S onom što izgara od prirodne strasti!
Bok uz bok, s jezikom izmeđ belokosti
Usta joj balzamnih, sočnih od mladosti,
Gledajuć prolećno procvalo obilje
Iznad njenih grudi: ruže i kovilje,
Jedre sise s vrškom ko jagode zrele,
I kovrdže zlatne iznad kože bele,
Brežuljak obrasto mahovinom mekom,
Presečen grimiznim končićem ko rekom
Ispod obla, ljupka trbuščića njena;
Pa nožica slatka, divno salivena,
Listovi, kolena i butine čvrste,
Ljubavne miline od najslađe vrste;
Njenih dugih ruku stisci sred uzdaha,
Tisuć poljubaca prekinuta daha —
A moj kuro pade, mlakonja se prepa,
Pa posta ko crevo koze koja krepa!
Prosto se oduze, natmuren, bez žara,
Ko zastava mokra il cipela stara,
Namočen, namučen, ko da su pošasti
Htele da likuju, da me liše časti.
Osetiv zlu slutnju, skamenih se pritom,
Ukočen, nemoćan, izbezumljen, pitom.
Gde čeličnovrhi taj kuro sad nesta?
Kuro rujnorumen ko grimizna kresta
Što kacigu petla bujnošću dariva;
Što se ko raonik zariva, i skriva,
U zemlju-crnicu, tvrd i nabubreo,
Sve do muda? Kur taj što bejaše smeo,
Zapenjen od besa i revnostan vazda,
Kur taj nalik keru što je tragom bazda
Jurio za mindžom; ta kurčina vrla
Drčna od ponosa i puna do grla,
Koja u galopu bejaše uporna,
Sad je, jaoj Bože! strašljiva, umorna.
Da bi poskočio, kurče, pokraj pice
Zar bi hteo babu koja se Device
Orleanske seća, čije međunožje,
Bez dlaka, sleđeno i mlohave kože,
Od retkih poseta još sa vrata bije
Crvotočnim bazdom; a koža već nije
Koža nego trula razjapljena raka,
Užegla, prašnjava, u predvorju mraka,
Gde visi ko trofej, značka ili bauk,
Neki stari veo što ga satka pauk;
Neku šugavicu, slinavicu ružnu,
Namrštenu picu, šankravu i kužnu?
E, takva bi mindža baš za tebe bila,
Tu bi zaronila ta crknuta žila
Što neće da skoči, no poput ribice
Vrti se i zeva okolo udice,
Al' neće udicu da dograbi sa dna;
Škembe, kožurica i kondura gadna,
Začepljena, šuta i svinuta kara
Koja bi olovom čelik da razara.
Hrabar na bedemu, strašljiv pri proboju,
Ti si top rasturen, bez hica u boju,
Drška bez čekića i avan bez tučka,
Lađa bez katarke, kopča bez priključka,
Luk uvek povijen i nikada zapet,
Živac uvek labav i nikada napet;
Za ta kur je neka crvotočna pica,
Neka provali ja i proždrljivica,
Da glavić i jajca baciš joj ko mamac,
Pica koja bazdi kao stari šanac;
Takvu zaslužuješ, jer lepša ne može
Da išta učini od te mrčne kože;
Sad zbogom, i nemoj da se praviš važan,
Da mi se junačiš i drčiš, sav vlažan.
Zadovoljan budi, jad će se stišati,
A tim će se crevom još moći pišati.




Quel désastre nouveau, quel étrange malheur
Me brasse le Destin, me bannissant de l'heur
(1)
Dont je pouvais jouir cette nuit près de celle
Qui brûle comme moi d'une amour naturelle ?
Hé quoi ! tenant ma langue auprès l'ivoire blanc
De sa bouche de baume, enté 
(2) flanc contre flanc,
Voyant du beau printemps les richesses écloses
Dessus son large sein les oeillets et les roses,
Un tétin ferme et rond, en fraise aboutissant,
Un crêpe d'or frisé sur un teint blanchissant,
Un petit mont feutré de mousse délicate,
Tracé sur le milieu d'un filet d'écarlate,
Sous un ventre arrondi, grasset et potelé,
Un petit pied mignard, bien fait et bien moulé,
Une grève, un genou, deux fermes rondes cuisses,
De l'amoureux plaisir les plus rares délices,
Un doux embrassement de deux bras gras et longs,
Mille tremblants soupirs, mille baisers mignons,
Mon vit fait le poltron, étant en même sorte
Qu'un boyau replié de quelque chèvre morte ;
Bref il reste perclus 
(3), morne, lâche et faquin,
Comme un drapeau mouillé, ou un viel brodequin
Baigné, trempé de l'eau, comme si la tempête
Eût voulu triompher des honneurs de ma tête !
Frappé d'un mauvais vent, je demeure sans coeur,
Flac, équené 
(4), transi sans force et sans vigueur.
Qu'est devenu ce vit à la pointe acérée,
Et rougissant ainsi que la tête pourprée
Qui couronne flottant, le morion
(5) d'un coq,
Raide entrant tout ainsi que la pointe d'un soc
Qui se plonge et se cache en toute terre grasse
Jusqu'aux couillons ? Ce vit était enflé d'audace,
Ecumant de colère et de fumante ardeur.
Ce vit, comme un limier qui, de flairante odeur,
Suivait le trac 
(6) d'un con, vit de bonne espérance,
Toujours gonflé d'orgueil et gorgé de semence,
Et qui pour galoper ne faisait du rétif,
Mais maintenant, ô dieux, est couard et craintif.

Donc pour te faire arcer 
(7), mon vit, il te faut ores
Un vieille à deux dents qui se souvienne encore
De jeanne la Pucelle ; à qui l'entrefesson,
Sans enflure, sans poil, soit gelé de frisson,
Et si peu fréquenté qu'on sente, de la porte,
Un relent vermoulu, une peu déjà morte,
Entr'ouvrant tout ainsi qu'un sépulcre cendreux,
Béant sur le portail, tout rance et tout poudreux,
Où pende, pour trophée et pour belles enseignes,
Un vieux crêpe tissu des lèvres des araignes :
Renfrogné, découpé, marmiteux et chancreux 
(8).
Tel con sera pour toi, afin de mettre au plonge
Dans l'abîme profond ce nerf qui ne s'allonge
Et qui ne dresse point, glissant comme un poisson
Qui frétille, goulu, autour de l'hameçon,
Mais qui jamais ne prend amorce à la languette :
Une tripe, une peau, une savate infecte,
Rebouché, remoussé, et pliant de façon
Que fait contre l'acier une lame de plomb,
Brave sur le rempart et couard à la brèche,
Un canon démonté sans amorce et sans mèche,
Un manche sans marteau, un mortier sans pilon,
Un navire sans mât, boucle sans ardillon,
Un arc toujours courbé et qui jamais ne bande.
Un nerf toujours lâché et qui jamais ne tende.
Il faut donc pour ce vit un grand con vermoulu,
Un con démesuré qui dévore, goulu,
La tête et les couillons, pour le mettre en curée,
Un con toujours puant comme vieille marée.
Tel con sera pour toi, puisqu'un autre plus beau
Ne peut faire raidir cette couarde peau,
Adieu, contente-toi, et, ne pouvant dresser,
Que ce boyau ridé te serve de pisser !


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1577 -


(
1) bonheur
(
2) assemblé, greffé
(
3) impotent
(
4) flasque, épuisé
(
5) casque du XVIe siècle qui se caractérise par une haute crête
(
6) piste
(
7) bander
(
8) cancéreux






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