Communiqué du Secrétariat de l’Organisation
unie pour le socialisme et la démocratie à l’occasion de la démission de Željko
Komšić du SDP
Le SDP
se désintègre ! Pourquoi ? En raison de désaccords sur la
façon de traiter les travailleurs et travailleurs par un parti dont le
nom est
social-démocrate ? Que nenni ! Si le SDP se désintègre c’est à cause
d’intérêts particuliers existant au sein du système dans lequel il s’est
inséré, comme ils ont désintégré et désintégreront tout parti politique
faisant de même ! Le SDP se voit désintégré par des intérêts de
particuliers
peuplant l’oligarchie partidaire ! D’abord Suljagić a claqué la porte,
puis ce fut Bajrović. La tête de Lipovača est tombée. Komšić, lui, tente d’éviter pareils destin et
camouflet.
Komšić serait, dit-on, embarrassé par la dictature de Zlatka Lagumdžije ?
Comme si elle datait d’hier ? Comme si ce n’est pas cette dictature qui l’a
installé dans le fauteuil où il est assis ? Il serait, dit-on, embarrassé
par les « éminences grises » que sont Marin Ivanišević et Damir
Hadžić, l’un des principaux acteurs de l’affaire « Racket » ? Comme
si ceux-ci n’étaient pas ses mentors et créateurs, des jongleurs politiques qui
l’ont créé comme une prétendue alternative antinationaliste, tout cela en vue
de se remplir les poches ?
Komšić a fini par se fatiguer « qu’on ne le consulte sur rien ? »
Comme si jusqu’à présent on lui avait demandé quelque chose à part de dire, en
brave petit, ce qu’il lui faut dire, ce qui a un moment donné peut aider la bourgeoisie
rouge à grimper sur la tête de ses concurrents, et par la même occasion sur
celle de la classe laborieuse !
La bourgeoisie rouge est prise de panique parce que les travailleurs et
travailleuses en Bosnie-Herzégovine commencent à comprendre qu’elle ne
constitue aucune alternative à la droite… pire, qu’elle est une droite rouge !
La bourgeoisie rouge est à ce point discréditée que ses symboliques « figures
du peuple » la quittent, comme il en va pour Željko Komšić.
L’occasion qui se présente est unique pour amorcer un authentique front de
gauche en Bosnie-Herzégovine, un front qui laissera derrière lui toutes les
formes de nationalisme et de patriotisme échaffaudées par la classe
dominante. Un front qui sans transiger se placera du côté du travail par
opposition à la dictature du capital et aux oligarchies bureaucratiques et
particratiques au sein des entreprises publiques.
Il appartient à Željko Komšić de décider s’il reconnaitra ses propres erreurs
et impairs et s’il rejoindra l’initiative d’un tel front. Ou bien s’il ira s’offrir
en victime à une autre partitocratie qui continuera de l’utiliser comme
marionnette et joker afin de discréditer un peu plus la gauche, afin de renforcer la
réaction de la droite qui menace d’engloutir non seulement la
Bosnie-Herzégovine et la région mais aussi toute l’Europe !
Source : josd.org, le 20 mars 2012.
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