samedi 12 avril 2014

Communiqué du Secrétariat de l’Organisation unie pour le socialisme et la démocratie à l’occasion de la démission de Željko Komšić du SDP



Le SDP se désintègre ! Pourquoi ? En raison de désaccords sur la façon de traiter les travailleurs et travailleurs par un parti dont le nom est social-démocrate ? Que nenni ! Si le SDP se désintègre c’est à cause d’intérêts particuliers existant au sein du système dans lequel il s’est inséré, comme ils ont désintégré et désintégreront tout parti politique faisant de même ! Le SDP se voit désintégré par des intérêts de particuliers peuplant l’oligarchie partidaire ! D’abord Suljagić a claqué la porte, puis ce fut Bajrović. La tête de Lipovača est tombée. Komšić, lui, tente d’éviter pareils destin et camouflet.

Komšić serait, dit-on, embarrassé par la dictature de Zlatka Lagumdžije ? Comme si elle datait d’hier ? Comme si ce n’est pas cette dictature qui l’a installé dans le fauteuil où il est assis ? Il serait, dit-on, embarrassé par les « éminences grises » que sont Marin Ivanišević et Damir Hadžić, l’un des principaux acteurs de l’affaire « Racket » ? Comme si ceux-ci n’étaient pas ses mentors et créateurs, des jongleurs politiques qui l’ont créé comme une prétendue alternative antinationaliste, tout cela en vue de se remplir les poches ?

Komšić a fini par se fatiguer « qu’on ne le consulte sur rien ? » Comme si jusqu’à présent on lui avait demandé quelque chose à part de dire, en brave petit, ce qu’il lui faut dire, ce qui a un moment donné peut aider la bourgeoisie rouge à grimper sur la tête de ses concurrents, et par la même occasion sur celle de la classe laborieuse !

La bourgeoisie rouge est prise de panique parce que les travailleurs et travailleuses en Bosnie-Herzégovine commencent à comprendre qu’elle ne constitue aucune alternative à la droite… pire, qu’elle est une droite rouge ! La bourgeoisie rouge est à ce point discréditée que ses symboliques « figures du peuple » la quittent, comme il en va pour Željko Komšić.

L’occasion qui se présente est unique pour amorcer un authentique front de gauche en Bosnie-Herzégovine, un front qui laissera derrière lui toutes les formes de nationalisme et de patriotisme échaffaudées par la classe dominante. Un front qui sans transiger se placera du côté du travail par opposition à la dictature du capital et aux oligarchies bureaucratiques et particratiques au sein des entreprises publiques.

Il appartient à Željko Komšić de décider s’il reconnaitra ses propres erreurs et impairs et s’il rejoindra l’initiative d’un tel front. Ou bien s’il ira s’offrir en victime à une autre partitocratie qui continuera de l’utiliser comme marionnette et joker afin de discréditer un peu plus la gauche, afin de renforcer la réaction de la droite qui menace d’engloutir non seulement la Bosnie-Herzégovine et la région mais aussi toute l’Europe !


Source : josd.org, le 20 mars 2012. 



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